dimanche 26 avril 2015

Réincarnation 1 – Thinley Rimpoché



Thinley Rimpoché, lors de l'émission
Sagesses bouddhistes du 1er juin 2014
Allons-nous nous réincarner après notre mort ? 

Il me semble important d’obtenir des réponses fiables à cette question, car beaucoup de choix de vie en dépendent, notamment la pertinence d’un engagement sur une voie spirituelle. 

De plus si nous pouvons avoir la certitude que nos proches continuent d’exister après leur mort, cela nous aide beaucoup à atténuer la souffrance de la séparation.

Pendant longtemps je n’ai trouvé que de vieux récits impossibles à vérifier. Mais notre époque moderne nous fournit maintenant des exemples bien documentés, notamment l’histoire de Thinley Rimpoché.

La transmission d’une aptitude

Le cas de Thinley est extraordinaire, car il s’agit non seulement de simples souvenirs, mais de la transmission d’une aptitude. Son histoire est attestée par de nombreux témoignages, il est encore jeune et accepte de répondre aux interviews. C’est beaucoup plus convaincant que la lecture de vieux livres.

Thinley Rimpoché s’est mis à parler spontanément un tibétain parfait vers l’âge de 18 mois, sans jamais l’avoir appris. C’est un argument beaucoup plus convaincant que de simples souvenirs impossibles à vérifier. J’ai rencontré récemment des personnes qui le connaissent, et qui m’ont confirmé qu’effectivement il parle un tibétain impeccable et sans accent, ce qui bluffe les érudits qui sont amenés à le rencontrer. En fait Thinley Rimpoché est un « tulkou », la réincarnation d’un maître bouddhiste tibétain.

Une brève biographie

Thinley Rimpoché enfant
Thinley Rimpoché est né en Suisse en 1975, d’un père français et d’une mère américaine.

Comme ses parents s’intéressaient au bouddhisme, ils sont allés en Inde assister à une conférence donnée par le 16e karmapa.

Lorsque le petit garçon a aperçu le karmapa, il est allé spontanément vers lui et s’est jeté dans ses bras.

Il comprenait tout ce que le maître disait.

Il avait alors 14 mois. Il a commencé à raconter plein de souvenirs de son « prédécesseur », c’est-à-dire sa précédente incarnation, un maître bouddhiste mort deux ans plus tôt.

Pendant leur séjour de deux mois au Népal, le petit garçon fait une fugue, armé de sa valise à pique-nique remplie de jouets. Il veut aller au monastère !

Il a fallu deux années de plus au petit garçon obstiné pour faire céder ses parents. L’année de ses 3 ans, après plusieurs allers retours entre l’Inde et l’Occident, ils ont accepté que leur fils aille vivre dans un monastère, à côté de Darjeeling. Le petit garçon vit au monastère une grande partie de l’année, et le reste du temps avec ses parents entre la France et les États-Unis.

Témoignage de Thinley Rimpoché

Lors d'un reportage diffusé sur M6, Thinley Rimpoché déclare : 
« J'ai commencé à parler le tibétain quand j'avais un an. Les tibétains disent que je parle comme eux, exactement comme eux. Au téléphone ils pensent tous que je suis tibétain. Donc peut-être que j'avais une certaine aptitude pour apprendre une langue que je parlais dans une vie antérieure. »

Témoignage d’Anne, sa mère

« Une mère cherche avant tout à assurer le bonheur de son enfant. Mon fils est né avec un destin qu’il fallait respecter. Tout bébé, il m’a dit : « Maman, je ne suis pas un garçon comme les autres. Je veux devenir moine. » Il n’en démordait pas… Comment ne pas l’entendre ? D’une certaine manière, j’étais absolument convaincue que confier Thinley aux lamas, c’était lui donner la meilleure éducation possible.

Que pouvais-je lui offrir de plus ? Je connaissais du beau monde – des hommes politiques, des rock stars, des gens riches et puissants –, mais ils n’étaient pas franchement épanouis. En revanche, la clé du bonheur véritable, ces maîtres-là la possédaient. À n’importe quel moment, si j’avais senti que les choses se passaient mal, je l’aurais enlevé de là. Mais je vivais tout près de lui, et je savais qu’il était à sa place. J’admets que parfois il me manque, encore aujourd’hui, mais je suis fière du jeune homme qu’il est devenu. Son bonheur fait le mien et celui des autres. »

Conséquences

De cette histoire et d’autres histoires de réincarnation bien documentées, j’en ai conclu à la très grande probabilité d’existence du phénomène de réincarnation. Il en résulte plusieurs conséquences.

Tout d’abord une atténuation du chagrin par rapport à nos proches qui sont morts. Même si le contact avec eux est rompu, il n’en reste pas moins qu’ils continuent leur route et qu’ils sont toujours là, quelque part.

Ensuite, puisque nous devons nous réincarner, il convient de faire en sorte que cette réincarnation se passe du mieux possible. C’est là l’un des objectifs des pratiques bouddhistes.

Sources

Un article dans le magazine Psychologies :

Une émission de Sagesses bouddhistes

Un reportage de M6


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